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L’entrainement SURPASSE-t-il les fibres rapides?

Quel est le meilleur chemin vers le succès,le travail ou le talent? En ce qui concerne la vitesse on aurait plutôt tendance à choisir le talent,et pourtant la réalité est plus nuancée.

En effet la vitesse est une qualité acquise génétiquement,c’est un fait. Ainsi on a tous entendu dire que celle-ci dépendait avant tout de son pourcentage de fibres rapideset c’est en partie vrai.

Cependant si vous êtes un lecteur plus ou moins fidèle de ce blog vous savez que le pourcentage de fibres n’est qu’une partie de l’équation. Bien que notre héritage génétique joue un rôle majeur dans notre capacité à courir vite, s’entraîner en appliquant les principes de développement de la vitesse partagé sur ce blog permet à quiconque d’augmenter sensiblement sa vitesse.

Dans cet article nous allons donc voir comment les fibres rapides donnent un avantage certain pour sprinter mais aussi pourquoi rien ne remplacera jamais les bénéfices de l’entrainement.

 
 
 
 
 

Les fibres rapides: plus il y en a, mieux c’est !

 

Qu’est-ce qu’une fibre musculaire?

La fibre musculaire est le constituant fondamental du muscle dont la propriété essentielle est la contractilité. En effet le muscle est un ensemble de fibres musculaires liées les unes par rapport aux autres.

On distingue principalement 3 types de fibre: les fibres de type I qui sont des fibres dites lentes et les fibres de type IIa et IIx qui sont des fibres dites rapides.

 

Pourcentage élevé de fibres rapides=potentiel élevé de force, puissance et vitesse

Logiquement plus vous aurez un potentiel élevé de fibres rapides et plus vous serez rapide.

En effet les fibres lentes de type I sont excellentes pour les efforts peu intenses et de longues durées, le parfait exemple est le marathon.

A contrario les fibres de type IIx sont excellentes pour les efforts courts et explosifs, par exemple les sprints. Alors que les fibres IIa sont excellentes pour les efforts qui se situent entre ces deux extrémités.

En ayant donc plus de fibres rapides, et spécialement les fibres de type IIx, vous avez donc davantage de fibres spécialisés dans la production d’efforts de haute puissance et de haute vitesse. Sur le terrain cela se traduit par un athlète plus rapide et puissant que la moyenne…à condition bien sûr de vous entraîner correctement.

 

Article relatif:Comment estimer son pourcentage de fibres rapides ?

 

Meilleure adaptation au travail de développement de la vitesse

Un autre avantage à posséder un pourcentage élevé de fibres rapides est que vos muscles réagiront plus positivement au travail de développement de la vitesse. En d’autres termes, en plus d’être au départ génétiquement avantagé en termes de force, puissance et vitesse, vous aurez aussi plus de facilité à améliorer ces 3 qualités. Les séances de travail seront ainsi potentiellement de meilleures qualités et les progrès apparaîtront plus rapidement.

 

Rien de mieux qu’une bonne petite étude

L’étude en question est une étude réalisé en février 1976 paru dans le Journal of Applied Physiology .Les chercheurs ont comparés la composition des muscles entres différents athlètes de différentes disciplines d’athlétismes ainsi que d’un groupe de personnes non entraînées.

Les résultats, sans équivoque, sont à lire dans le tableau suivant:

% de fibres lentes % de fibres rapides
Sprinters 25,7 74,3
Coureurs de 800 m 56,25 43,75
Coureurs de 5000 m et de marathon 69,4 30,6
Sauteurs en hauteur et en longueur 47,7 52,3
Lanceurs de Javelot 46 54
Lanceurs de disques et de poids 44,45 55,55
Sujets non entraînés 51,8 48,2

 

Ce tableau nous démontre bien la différence de composition en fibres rapides entre les sprinters et les autres sujets de l’étude: les sprinters ont donc 74,3 % de fibre rapides alors que les autres catégories ne dépassent pas les 55,55% de fibres rapides.

Autre résultat intéressant, mais aussi fortement logique, les coureurs longues distances dépassent les 69% de fibres lentes (et donc ne dépassent pas les 31% de fibres de rapides).

 
 
 
 
 

L’entraînement bat le talent quand le talent ne s’entraîne pas.

 

Inutilisation de toutes les fibres rapides sans entraînement

Une chose que vous devez absolument savoir est que sans entrainement adéquat vous n’utiliserez jamais l’ensemble de vos fibres musculaires, et surtout pas vos fibres rapides. En effet votre système nerveux met en place naturellement un mécanisme de protection qui inhibe l’activation de certaines de vos fibres musculaires rapides. Le seul moyen de désinhiber l’activation de ces fibres est de suivre un programme de force.

 

Pas de progression en force ni puissance possible sans entrainement adéquat

En parlant de force, je n’ai personnellement jamais vu ni entendu un athlète avoir un excellent niveau de force et de puissance sans s’être entraîné intensément. Or la force et la puissance sont 2 composantes essentielles à l’accélération et la vitesse. Bien que génétiquement certains soit plus avantagés que d’autres (pourcentage de fibres rapides plus élevés).Les athlètes les plus forts, les plus puissants et les plus rapides du monde se sont tous entraînés durement pour arriver à ce niveau d’excellence.

 

Votre corps n’est pas optimisé à se déplacer extrêmement rapidement

Augmenter réellement sa vitesse requiert l’optimisation de certaines aptitudes physiques. Nous avons vu au paragraphe plus haut que la force et la puissance devez être augmentées. De la même façon vous devez avoir aussi un niveau minimum de flexibilité et de mobilité pour exprimer pleinement votre vitesse. De plus, faire des exercices améliorant votre mécanique de sprint vous permettra de dépenser moins d’énergie dans des gestes superflus et donc de sprinter plus rapidement.

 

HARD WORK BEATS TALENT
Rien ne remplacera jamais l’impact du travail intense et régulier.

 

Article relatif:5 clés pour développer une vitesse surhumaine

 
 
 
 
 

Ce qu’il faut retenir

 

Certaines personnes sont génétiquement prédestinés à courir plus rapidement que d’autres. Notamment les athlètes possédant un plus fort pourcentage de fibre rapides.

Néanmoins cet avantage génétique peut être facilement annulé sans un entrainement adéquat. En effet sprinter réellement vite demande des aptitudes physiques que seul l’entrainement permettra d’optimiser.

 

Ainsi un athlète non particulièrement doté de fibres rapides, mais qui applique les principes de développement de la vitesse, pourra à moyen terme courir plus vite qu’un athlète ayant plus de fibres rapides. En effet un athlète correctement entraîné activera un plus grand nombre de fibres rapides et améliorera ses capacités de force et puissance. Ce qui aura pour conséquence d’augmenter sensiblement sa vitesse.

 

Cependant un athlète ayant à la base un pourcentage de fibres rapides plus élevé aura non seulement un avantage génétique lui permettant d’être fondamentalement plus rapide .Mais aura aussi des capacités de progressions plus rapides et plus élevés en termes de force, puissance et vitesse s’il s’entraîne en  conséquence.

 
 
 
 
 

Références:
Costill DL, Daniels J, Evans W, Fink W, Krahenbuhl G, and Saltin B. Skeletal muscle enzymes and fiber composition in male and female track athletes. J Appl Physiol 40: 149 –154, 1976.
Costill DL, Fink WJ, and Pollock ML. Muscle fiber composition and enzyme activities of elite distance runners. Med Sci Sports 8: 96–100,1976.
http://athletics.wikia.com/wiki/Types_of_Muscle_Fiber
Herbison GJ, Jaweed MM, Ditunno JF. Muscle fiber types. Arch Phys Med Rehabil. 1982 May;63(5):227-30. PubMed PMID: 6462127.
Image en tête: https://www.deviantart.com/hamzaidali/art/Cristiano-Ronaldo-Wallpaper-705838764 _Cristiano-Ronaldo-Wallpaper by hamzaidali

 

 

 

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Tags

entraînement, fibres rapides, force, génétique, puissance


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